Émilie BILLARD professeure
arts plastiques/ histoire des arts
Travaux de recherches classe de terminale
2017/2018:
L'art et le sacré:
Définition:
Sacré (adjectif)
Relatif au divin ou au surnaturel, objet du culte.
Qui inspire une vénération profonde, un respect religieux.
Sacré (nom commun)
Catégorie fondamentale de la pensée de la religion, souvent considérée comme l'essence du religieux. Opp. profane.
Etudier la relation complexe qu’entretient l’art avec le fait religieux, notamment dans une fonction véhiculaire ou illustrative des textes sacrés ; puis, de considérer son apport à des rituels relevant d’une acception soit strictement religieuse, soit plus largement anthropologique, voire laïque, de la notion de sacré ; enfin, de s’interroger sur la manière dont l’art devient lui-même objet de sacralisation à l’époque contemporaine.
Les arts sacrés sont les productions artistiques ou les pratiques (comme la peinture, la musique, la danse, etc.) ayant pour but l'expression du sacré. Les édifices religieux relèvent, par définition, de l'art sacré.
Autres exemples qui font partie de l'art sacré mondial : les vitraux et les rosaces des cathédrales, les icônes chrétiennes, les mandalas bouddhistes construits sur le cercle et selon des formes géométriques, la calligraphie coranique des mosquées...
I. les différent(e)s techniques et supports:
A/ le retable:
Le retable (du latin retro tabula altaris : en arrière d'autel) est une construction verticale qui porte des décors sculptés et/ou peints en arrière de la table d'autel d'un édifice religieux (église, chapelle). L'étymologie du mot français est la même que le catalan retaule ou l'espagnol retablo, alors que le terme italien est pala d'altare. (+ la prédelle, partie inférieure)
Orné de représentations historiées ou figurées, le retable peut être en différents matériaux (métal, ivoire, bois, émail, pierre) et ses décors sont souvent dorés. Il a l'avantage de l'autel d'être largement visible. Il est fréquent qu'un retable se compose de plusieurs volets, deux pour un diptyque, trois pour un triptyque voire davantage pour un polyptyque.
- Retable D'ISSENHEIM de Matthias Grünewald 1512, 4mX6m. 1
- Bill Viola, Martyrs (Terre, Air, Feu, Eau), 2014. exposition à la cathédrale St Paul de Londres. Installation vidéo. 2
- Les frères Van eyck, L’Adoration de l'Agneau mystique ou Autel de Gand, achevé en 1432 (renaissance nordique) 3
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B/ la tenture:
Tapisserie ou ensemble de tapisseries, confectionnée(s) autrefois dans de riches matières sur un thème religieux ou profane, servant à parer ou à cacher les murs et destinée(s) à être transportée(s) de demeure en demeure.
- Tenture de David et Bethsabée exposée au musée national de la Renaissance d'Ecouen
- La tenture de l'apocalypse, atelier de Nicolas Bataille . Entre 1373-1377 et 1382 tapisserie 6 x 140 m à l'origine. Musée de la Tapisserie de l'Apocalypse, Château d'Angers, Angers (France)
C/ la peinture:
Matière colorante composée d'un pigment et d'un liant, utilisée pour recouvrir une surface, pour la protéger ou l'orner.
Peinture à la colle, peinture en détrempe ou à la détrempe. ,,Peinture dont le liant en dissolution dans l'eau est constitué par une colle`` (Barb.-Cad. 1963).
♦ Peinture à l'eau. Peinture dans laquelle l'eau intervient comme solvant. Les peintures à l'eau prêtes à l'emploi sont des peintures en émulsion (Delorme1962).
supports: le papier, la roche, la toile, le bois, l'écorce, le verre, le béton et bien d'autres subjectiles.
-L'adoration des mages, Sandro Botticelli; 111 X 134 cm . 1475/1476 exposée à la galerie des offices à Florence. Tempera sur bois. 1/
- Le sacre de Napoléon, Jacques-Louis David. 1806/1807. 621 X 979 cm. Huile sur toile au musée du Louvre. 2/
- Resistance, resurrection, libération. Marc Chagall. De 1937 à 1952. Huiles sur toiles. Musée Marc Chagall de Nice. 3/
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D/ Le vitrail
Définition:
L’historien Jean Lafond le définissait ainsi : « Le vitrail est une composition décorative qui tire son effet de la translucidité de son support.
Dictionnaire Larousse: Composition translucide faite de pièces de verre, en général colorées, assemblées à l'aide de plomb et d'une armature de fer ou à l'aide de ciment.
Il sert à clore une baie, voire à créer une vaste paroi lumineuse et décorative.
1/ Vitraux de la cathédrale Notre-Dame de Chartres, 1205/1240
http://www.cathedrale-chartres.org/fr/les-vitraux,115.html
Vivacité des couleurs, exactitude des gestes, richesse des décors : lorsque les scènes défilent sous nos yeux, elles nous étonnent encore, 800 ans plus tard. Les textes nous font entrer au cœur de l’action, avec des clés de lecture parfois inattendues. Les personnages reprennent vie - nous sommes transportés dans l’univers authentique du Moyen-Âge chrétien.
2500 m² de vitraux.
La cathédrale de Chartres possède le plus important ensemble vitré du XIII° siècle. Les aléas ont permis d’en assurer une préservation exemplaire, qui n’a aucun équivalent en Europe : plus de 80% de la surface d’origine
- Synthèse exemplaire de la foi chrétienne, telle qu’elle était alors développée par les chanoines.
Les vitraux servent à l’enseignement du fidèle, exposant certaines pages édifiantes de la Bible ou racontant la vie de saints personnages qu’on ne saurait assez prier – véritables modèles d’une spiritualité fervente et engagée. On a raison de dire que les vitraux ressemblent à des manuels religieux à destination des illettrés.
-le vitrail accompagne la liturgie : au cours de la messe, l’esprit du XIII° siècle suppose d’imaginer chaque figure de l’histoire sainte ‘répondant’ par sa seule présence à l’invocation du célébrant.
- Les vitraux ont aujourd’hui un intérêt primordial pour la connaissance de l’histoire médiévale.
Chartres demeure ainsi l’une des plus vastes ‘photothèques’ qu’on peut imaginer pour décrire cette période de mutation. Toute la société est à l’œuvre : les clercs s’affairent au culte divin, les chevaliers s’affrontent dans des combats acharnés, les artisans vaquant à leurs affaires quotidiennes.
On met en scène les étapes incontournables de l’existence (naissance, mariage, mort) ou les émotions des personnages (pitié, colère, affection).
Les spécialistes s’attardent aux détails des animaux, du mobilier ou des bâtiments qui servent d’arrière-fond au récit.
2/ Les vitraux moderne de Chagall, Soulages et Benzaken
"Il vaut mieux s'adresser à des hommes de génie sans la foi qu'à des croyants sans talent"
Père Marie-Alain Couturier
3/ différence entre le vitrail ancien et le contemporain :
a/ Le vitrail ancien :
Lorsque le vitrail fait son apparition au Moyen âge c'est en tant qu’œuvre artistique : les habitations disposent en effet depuis longtemps d'éclairages intérieurs. Le plus ancien vitrail connu (une tête du Christ) se trouve à l'abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Wissembourg, près de Strasbourg. Il a été créé en 1060. A cette époque, les vitraux sont colorés de tons gris, brun, noir qui sont employés pour souligner les ombres ou les draperies des personnages. Des motifs végétaux les accompagnent (acanthes, feuilles, motifs perlés, etc.). image 1/
Mais un ordre religieux austère apparaît et bannit toute forme d’illustrations : les cisterciens. Fondé par Bernard de Clairvaux, cet ordre privilégie la prière et la contemplation. Les vitraux de ses monastères, cloîtres, abbayes sont incolores ou de teintes pâles, composés de résilles, de figures géométriques ou abstraits qui rappellent des entrelacs ou des motifs floraux. Image 2/
A l’époque gothique, les chapelles et les cathédrales s’élèvent vers le ciel. Les vitraux deviennent plus audacieux. Leurs formes s’agrandissent et se diversifient. Les cathédrales de Paris, Chartres, Reims, Metz et bien d’autres encore s’illuminent. Leurs verrières deviennent de véritables dentelles. Les couleurs principalement recherchées sont le rouge, le bleu, l'émeraude, le jaune, le noir. Malgré le format gigantesque des vitraux, ces "cathédrales de lumière" demeurent relativement obscures.
Ce n’est qu’à partir du 17e et du 18e siècle que les églises baroques et classiques voient leurs verrières s’éclaircir. Cette clarté met en valeur les œuvres d’art conservées dans ces édifices : peintures, draperies des statues de saints ou vierges, orfèvreries ciselées des ciboires, des bougeoirs, des autels... Pendant ce Siècle des Lumières, certains vitraux médiévaux sont détruits parce qu’ils sont assimilés à une forme d'obscurantisme. Leur symbolique et leur iconographie ne sont plus comprises. Quelques-uns ont été recréés de toutes pièces dans le style classique, d’autres ont été recomposés à partir de verres détruits mais récupérés comme à la cathédrale Saint Nazaire de Béziers.
Vitrail allégorique
Vitrail de l'église Saint-Louis-en-l'Île, photo de MBZT (Wikimedia commons, CC BY 3.0).
Après la Révolution française et ses nombreuses destructions, le 19e siècle remet le vitrail au goût du jour dans le style néogothique. Ce style est né en 1831 en même temps que la parution du roman "Notre Dame de Paris" de Victor Hugo, baignant toute une génération d’écrivains romantiques dans une atmosphère médiévale. C’est ensuite au tour d’Eugène Viollet-le-Duc, architecte, décorateur mais aussi cartonnier de vitraux, de réinterpréter ces références moyenâgeuses pour restaurer, entre autres, la cathédrale Notre-Dame de Paris et la Sainte Chapelle. Dans les églises, les vitraux racontent l’histoire de la Bible et des récits de la vie domestique ou paysanne. Du Moyen âge à la fin du 19e siècle, les vitraux comme les sculptures des chapiteaux jouent le rôle de "Bible d’images" à valeur pédagogique destinés aux croyants qui ne savaient pas lire . Image 3/
Dans certains monuments religieux, les vitraux révèlent des scènes allégoriques, historiques, patriotiques. Consacrée au roi de France Louis IX, l'église Saint-Louis-en-l'Île possède un vitrail représentant Saint Louis en pleine dévotion. La basilique de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis montre un vitrail évoquant le roi des français Louis-Philippe rendant visite à la basilique. Parmi les départements français, la Bretagne, ancrée dans ses traditions et légendes, se révèle la plus patriotique dans l’illustration de ses vitraux religieux : A Saint-Martin-des-Champs dans le Finistère, une série de vitraux de la chapelle Notre-Dame de la Salette rend hommage aux soldats combattant les prussiens lors de la guerre de 1870. image 4/
Au 20e siècle, quand le vitrail devient verrière
Vers la fin du 19e siècle, le vitrail connaît un nouveau succès. D'abord "mystique" il devient profane en s’installant dans les habitations cossues dotées de fenêtres, bow-windows, vérandas ou jardins d’hiver. Pendant la Belle Epoque et l’Exposition universelle de 1900, l’Art nouveau lui redonne ses lettres de noblesse. Fascinés par cet art du verre, Majorelle, Grasset, Gallé, vont fournir des éclairages colorés aux intérieurs. Ils vont imaginer des motifs végétaux ou animaliers tout en courbes accompagnant des jeunes filles en fleurs. A l'inverse, l’Art déco des années 30 joue sur la géométrie. Le joaillier Louis Barillet s’intéresse lui aussi à l’art du vitrail. Louis Comfort Tiffany crée des abat-jours aux multiples coloris pour filtrer les sources éblouissantes des bougies ou des ampoules électriques. Pour ces abat-jours, Tiffany utilise le même procédé que les verriers : le plomb sert à réunir un patchwork de verres.
Le vitrail s’invite dans les bâtiments publics (baies vitrées des gares, des restaurants ou brasseries, plafonds de verres des grands magasins, hôtels de villes, mairies, bains municipaux). Dans ce cas, l’expression "vitrail" devient inapproprié et on lui préferera celui de "verrière". Image 5/
Vers la fin du 19e siècle, le vitrail connaît un nouveau succès. D'abord "mystique" il devient profane en s’installant dans les habitations cossues dotées de fenêtres, bow-windows, vérandas ou jardins d’hiver. Pendant la Belle Epoque et l’Exposition universelle de 1900, l’Art nouveau lui redonne ses lettres de noblesse. Fascinés par cet art du verre, Majorelle, Grasset, Gallé, vont fournir des éclairages colorés aux intérieurs. Ils vont imaginer des motifs végétaux ou animaliers tout en courbes accompagnant des jeunes filles en fleurs. A l'inverse, l’Art déco des années 30 joue sur la géométrie. Le joaillier Louis Barillet s’intéresse lui aussi à l’art du vitrail. Louis Comfort Tiffany crée des abat-jours aux multiples coloris pour filtrer les sources éblouissantes des bougies ou des ampoules électriques. Pour ces abat-jours, Tiffany utilise le même procédé que les verriers : le plomb sert à réunir un patchwork de verres.
Le vitrail s’invite dans les bâtiments publics (baies vitrées des gares, des restaurants ou brasseries, plafonds de verres des grands magasins, hôtels de villes, mairies, bains municipaux). Dans ce cas, l’expression "vitrail" devient inapproprié et on lui préferera celui de "verrière". Image 6/
b/ Le vitrail contemporain
A partir de 1945, l’art du vitrail se renouvelle radicalement tant du point de vue artistique que du point de vue technique.
Pendant les deux Guerres mondiales, de nombreux édifices religieux ont été bombardés. Ceux qui ont été endommagés partiellement se voient souvent privés de leurs vitraux anciens en raison de leur fragilité. La reconstruction de ces monuments donne naissance à un nouveau style. Chapelles, églises, cathédrales deviennent plus modernes. De nouvelles matières comme le béton apparaissent. Comme la pierre, le verre connaît des mutations chimiques dans sa composition et sa texture. Inventées pendant l’Entre-deux-guerres, les dalles de verre connaissent leur âge d’or dans les années 1950-1960. Le vitrail devient plus clair, plus monochrome, moins nuancé. Ses motifs deviennent plus abstraits. Certains vitraux se transforment en larges pans de dalles de verre aux formes irrégulières. D’autres se sculptent, voient leur transparence modifiée.
A cet aspect matériel, s’ajoute l’aspect immatériel, spirituel. Au début des années 1960, le Pape Jean XXIII propose de revoir les dogmes de la religion. Le Concile du Vatican a pour objectif de rendre la religion plus accessible aux croyants. Ainsi les églises ou les cathédrales voient leur aménagement intérieur évoluer. Si leur aspect extérieur dépend du quartier dans lequel ils s’intègrent, l’architecture intérieure est soumise aux nouvelles règles liturgiques : déplacement de l’autel, du pupitre, suppression de la chaire, mise en valeur des fonts baptismaux. Il s’agit de les construire en un seul espace et non en plusieurs travées ou chapelles, de rapprocher le prêtre des fidèles pour une meilleure participation au culte religieux. Son éclairage se transforme Dans ce contexte, des champs d’expérimentation sont offerts au vitrail lors de la reconstruction ou construction des édifices religieux. Par la puissance des couleurs, par leurs larges surfaces, les vitraux invitent davantage à la spiritualité, à la convivialité des célébrations liturgiques.
Surnommée "La lanterne du Bon Dieu" pour ses 6.500 m2 de surface vitrée, la cathédrale Saint-Etienne de Metz a été le premier édifice à être classé Monument historique en 1955. Depuis cette date, le clergé fait souvent appel à des artistes connus pour créer des vitraux contemporains qui se marient avec les plus anciens. Grâce à l'imagination de Chagall, Bissière, Gaudin, mêlée au savoir-faire des ateliers des maîtres-verriers, l’art du vitrail se réinvente. Les nouvelles commandes s'appuient sur les nouvelles technologies.
L’art du vitrail va connaitre un revirement décisif au moment de la restitution des vitraux de la cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte à Nevers dans les années 1970-1980. Ce chantier marque la naissance d'une politique publique de commande des vitraux au sein du Centre national des arts plastiques. De nombreux artistes connus internationalement sont choisis, Jean-Michel Alberola, Gottfried Honegger, Claude Viallat, François Rouan. Les commandes publiques prennent la forme de concours auxquels répond un seul artiste associé à un peintre verrier de son choix.
Parfois, plusieurs corps de métiers sont nécessaires à la création de vitraux originaux : peintres, verriers et sculpteurs. Certains vitraux de la cathédrale de Maguelonne présentent des surfaces ondulées de couleur verdâtre aux reflets bleutés qui rappellent les vagues de la mer. Dans le département du Loire-Atlantique, l’abbatiale Saint-Gildas-des-Bois possède un curieux vitrail représentant un enfant dont le relief s’incruste dans la dalle de verre. L’exposition "Trésors de sable et de feu" au Musée des arts décoratifs à Paris, montre que le travail du verre subit de nombreuses transformations grâce aux nouvelles technologies. Le vitrail bénéficie également de ces nouveaux procédés qui permettent la recherche de nouvelles transparences. Image 7/
c / Des maîtres verriers aux artistes contemporains
La plupart des maîtres verriers du moyen-âge sont restés anonymes : la signature individuelle n'existait pas à cette époque. On connait le nom de certains homme de la Renaissance comme Guillaume de Marcillat (1470-1529) qui a peint de nombreux vitraux historiés en France et en Italie, ou Valentin Bousch ( ?-1541), connu pour avoir œuvré à la Cathédrale de Metz. Jean Lécuyer (1480-1556) est l'un des derniers grands maîtres verriers influencé par l’art italien, il a travaillé pour la cathédrale de Bourges. Au 19e siècle, d'autres noms sont passés à la postérité. Installé en Lorraine, l’atelier Champigneulle crée des vitraux souvent récompensés par de nombreuses médailles. Leur succès se répand à travers l’Europe. Nicolas Lorin œuvre dans la région de Chartres d’où il est originaire. Son atelier peut être visité grâce au Centre international du vitrail. Depuis 1900, les maîtres verriers se multiplient.
En ce qui concerne les artistes du 20e siècle, ils sont sollicités pour leur notoriété ou pour leurs talents de verriers.
Au début des années 1940, Matisse aménage à la demande des sœurs dominicaines la chapelle Notre Dame du Rosaire à Vence dans sa totalité : architecture, vêtements liturgiques, orfèvreries, vitraux. Les motifs choisis rappellent ses œuvres peintes sur toiles. Pour Matisse, il s’agit d’instaurer un dialogue entre peinture et religion. Il déclare ainsi : "Pas de figures, rien que le patron des formes. Imaginez le soleil se déversant à travers le vitrail – il lancera des reflets colorés sur le sol et les murs blancs" ou encore : "j’ai commencé par le profane, et voici qu’au soir de ma vie, tout naturellement, je termine par le divin". Sa chapelle émeut les visiteurs mais sa conception reste encore "traditionnelle" malgré la modernité figurative. Image 8/
Appréciez le travail exaltant du vitrail
grâce à cette vidéo!
E/ la fresque:
Définition :
Procédé pictural consistant à employer des couleurs à l'eau sur l'enduit frais d'un mur, d'une surface maçonnée.
Le terme vient de l'italien « a fresco » qui signifie « dans le frais ». La fresque est une technique particulière de peinture murale dont la réalisation s'opère sur un enduit appelé intonaco, avant qu'il ne soit sec.
Le fait de peindre sur un enduit qui n'a pas encore séché permet aux pigments de pénétrer dans la masse, et donc aux couleurs de durer plus longtemps qu'une simple peinture en surface sur un substrat.
Rapidement le mot fresque à été employé plus largement pour désigner une composition picturale de grandes dimensions mettant en scène de nombreux personnages.
A/ La cène de Léonard de Vinci
peinture murale à la détrempe de 460 × 880 cm, réalisée de 1494 à 1498 pour le réfectoire du couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie à Milan.Le dernier repas du Christ est, après la Crucifixion, la scène biblique la plus représentée.
Groupe de personnages de gauche à droite.
Groupe A : Barthélemy, Jacques le Mineur, André
Le premier : Bleu et Vert
Le second : Rouge et Vert
Le troisième : Vert et Orange
Groupe B : Pierre, Judas Iscariote, Jean/ Marie Madeleine
Le premier : Bleu et Orange
Le second : Bleu, Orange, Vert et Blanc ( bourse )
Le troisième : Bleu et Rouge
Au centre Jésus
Groupe C : Jacques Le Majeur, Thomas, Philippe
Le premier : Vert
Le second : Vert
Le troisième : Bleu et Orange
Quelques reprises contemporaines de la Cène:
Groupe D : Mathieu, Judas Thaddée, Simon
Le premier : Bleu, Vert et Blanc
Le second : Rouge, Blanc et Vert
Le troisième : Blanc et Rouge